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Revêtement de sol en carrelage
Qu’ils soient en céramique (carreaux de terre cuite), en pierre naturelle ou artificielle, les carrelages sont les plus robustes. En plus, leur entretien est assez facile. Les formats, les coloris, les nuances données par la cuisson (dans le cas de fabrications traditionnelles cuites au bois), l’aspect brut, poli ou émaillé renvoient à une infinie variété de décors. C’est le revêtement que l’on destine habituellement aux entrées, aux cuisines et salles d’eau, souvent aussi aux séjours.
Du point de vue du coût écologique du transport, évitez de choisir des carrelages de provenance lointaine. Aussi, bien que la teneur des pigments en métaux lourds ait nettement diminué depuis la réglementation de 1971, on en trouve encore (cadmium, chrome, zinc…). Méfiez-vous donc de certains carreaux émaillés de couleurs vives. Également, attention à certains granits ou schistes, légèrement radioactifs. La présence du logo européen Écolabel vous simplifiera votre recherche en vous certifiant avec fiabilité l’engagement d’un produit dans une démarche plus responsable.
A. Bosse-Platière |
La terre cuite non émaillée, ainsi que certaines pierres, sont perméables et se tachent. On peut les protéger avec des produits d’imprégnation qui saturent les pores sur quelques millimètres d’épaisseur, ou qui les imperméabilisent en surface. Cependant, restez vigilants vis-à-vis des éventuelles émissions de composés organiques volatils (COV) lors de la mise en œuvre. La solution traditionnelle est un mélange d’huile de lin avec de l’essence de térébenthine (30 % – 70 %). Elle convient bien pour la terre cuite, à condition de bien aérer, de ne pas dépasser le seuil de saturation (le sol devient collant) et de bien lustrer ensuite avec un lainage. C’est qu’en effet, la térébenthine peut être allergisante.
Ces revêtements possèdent quelques autres inconvénients, outre leurs piètres performances acoustiques et leur contact froid. Ils sont parfois glissants et sensibles aux impacts d’objets lourds. Sans oublier le risque de les creuser avec des sièges à roulettes.
Des sols en béton poli
Le béton a mauvaise presse chez les écolos : impact écologique des cimenteries, cuisson du ciment à haute température, incorporation de cendres potentiellement polluantes, imperméabilité du béton à la vapeur d’eau… Il reste cependant incontournable pour certains usages (fondations…) et peut se révéler un bon compromis pour les planchers mixtes bois-béton (en neuf comme en rénovation), ou dans le cas de dalles chauffantes, comme avec un plancher solaire direct (PSD). Il tient lieu de revêtement de sol. Une solution économique, très facile à entretenir et de plus en plus utilisée dans l’industrie, le tertiaire et le collectif.
Il n’y a pas beaucoup d’entreprises qui le font pour la maison individuelle, et elles ne tiennent généralement pas les délais, mais tout se fait en une journée, plus un passage pour la finition afin de boucher les pores. On peut teinter le béton dans la masse, il est poli en surface, d’un bel aspect et présente très peu de joints. Les possibilités décoratives sont très nombreuses avec des incrustations de galets, de carreaux, de bois… En outre, cette dalle apporte de l’inertie à ma maison bois, c’est une solution vraiment intéressante.
À noter que pour réduire les perturbations électromagnétiques il vous faut relier les ferraillages à une bonne prise de terre.
Le comparatif : carrelage versus béton
Sans surprise, ces deux revêtements finissent au coude à coude.
Revêtement | Écobilan | Entretien | Usage conseillé | Conditionnement |
Carrelage |
+ | +++ | Entrée, séjour, cuisine et pièces humides, couloirs. | Nombreux formats. |
Béton poli | + | +++ | Entrée, séjour, cuisine et pièces humides, couloirs. |
Réalisé sur place, de préférence en cas de dalle chauffante. |
Antoine Bosse-Platière