Quelques principes
Éclairage naturel
Privilégiez le plus possible l’éclairage naturel à l’intérieur des bâtiments. Par exemple, hormis sur les façades nord, prévoyez de grandes baies vitrées à isolation renforcée pour économiser l’énergie de chauffage l’hiver. En plus, installez des avancées de toiture, casquettes, brise-soleil ou stores extérieurs pour éviter les surchauffes d’été. Si on ne peut pas prévoir d’ouvertures en façade, ni de fenêtres de toit, il est possible d’installer des conduits de lumière.
Efficacité mesurée
L’éclairage représente 10 à 15 % de l’électricité consommée à la maison. Il est donc important de moduler l’éclairage selon les pièces. Assurément, un éclairage efficace limitera la consommation électrique tout en émettant la quantité de lumière adéquate. Deux critères concourent à la qualité de la lumière émise :
- le flux lumineux. Il est exprimé en lumens (lm). Plus le nombre de lumens par watt est élevé, plus l’efficacité est importante ;
- la température de couleur. Elle détermine l’ambiance lumineuse (chaude ou froide) et s’exprime en Kelvins (K). Plus elle est faible, plus la couleur sera chaude.
Choix des ampoules
Les ampoules les plus efficaces sont celles dont l’emballage porte l’étiquette A++. Il s’agit des lampes fluocompactes (LFC) ou de diodes électro-luminescentes (LED). On trouve ces ampoules dans une très large gamme de puissances et de formes. Les LED disposent d’une importante gamme de couleurs. Les LFC sont, quant à elles, sensiblement plus froides.
Les LED constituent la solution la plus rentable compte tenu de leur durée de vie exceptionnelle (environ 30 000 à 40 000 heures), au moins 30 fois supérieure aux anciennes lampes incandescentes (trop énergivores et fragiles) et 3 fois supérieure à celle d’une lampe fluocompacte. En plus, la perte de puissance du flux lumineux de la LED dans le temps est bien moindre.
Quelques précautions
D’une part, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) recommande de protéger les enfants d’une exposition prolongée à la lumière froide (>4500 K). D’autre part, il est préférable de garder une distance minimale de 30 cm avec les LFC lors d’utilisations prolongées. Que ce soit avec une lampe de bureau ou de chevet, il s’agit de se prémunir des ondes électro-magnétiques. À ce sujet, l’Anses a partagé en avril 2019 un avis détaillé sur les effets des LED sur la santé.
Recyclage
Les LED et LFC font l’objet d’une collecte spécifique en déchetterie ou en magasin. Le recyclage permet de traiter les déchets dangereux (notamment le mercure des LFC) et de revaloriser les matériaux qui peuvent l’être (métaux et plastiques).
La fin des éclairages traditionnels
Les ampoules à incandescence, qu’il s’agisse de lampes “halogènes” ou à filament, sont bannies du marché européen depuis septembre 2018. Une part importante de l’électricité consommée était dissipée sous forme de chaleur et non en production de lumière. Ce qui expliquait leur rendement déplorable.
Lampes “basse consommation”
Les lampes à LED
Les diodes électroluminescentes, ou LED, constituent les ampoules les plus performantes et les plus économiques sur le marché. Elles supplantent les LFC par leur durée de vie et leur polyvalence.
La lumière est produite par un minuscule semi-conducteur dopé, contenant des métaux stratégiques (indium, gallium, or…) dans une coupelle qui canalise le flux lumineux. L’ensemble est noyé dans une petite capsule de résine.
On trouve des ampoules LED dans une large gamme de couleurs et d’usages.
Inconvénient
La fabrication des semi-conducteurs pose nécessairement la question de l’énergie grise (pour l’extraction et l’utilisation des matériaux qui les composent).
Conseils
Veillez à acheter des ampoules LED de bonne qualité parmi les marques reconnues (Phillips, Oscram, Cree, etc.)
Les LED sont d’une grande polyvalence, utilisables à l’intérieur comme à l’extérieur. Elles supportent les chocs et le froid, contrairement aux LFC. L’emballage vous confirmera de la compatibilité avec un variateur car ce n’est pas toujours le cas. Attention néanmoins aux lampes-gadgets ou “smart lamps” dont l’efficacité est dégradée par leurs fonctionnalités (son et autres), plus ou moins utiles.
Les lampes fluorescentes compactes
Les lampes LFC
Avec les LED, les lampes fluocompactes sont devenues la norme en matière d’éclairage. Les LFC et les tubes fluorescents font partie de la grande famille des lampes à décharge, dont le principe de fonctionnement est de créer et entretenir un arc électrique entre les deux extrémités d’un tube rempli d’argon et de vapeur de mercure. Les ultra-violets émis sont ensuite transformés en rayonnement visible par une couche fluorescente déposée sur les parois du tube. Leur durée de vie est de l’ordre de 8 000 heures.
La technologie s’est beaucoup améliorée depuis les premiers tubes scintillants et blafards. Le pliage des tubes et l’intégration des ballasts électroniques dans le culot ont permis de réaliser des ampoules “fluocompactes”, ou “lampes à économie d’énergie”.
Inconvénients
- Les tubes contiennent un peu de mercure (moins de 5 mg) et d’autres déchets qu’il faut recycler. Pour répondre à ce besoin, des filières de recyclage spécifiques se sont mises en place via notamment la filière Recylum.
- Les circuits électroniques de ces ampoules émettent des champs électromagnétiques. On évitera donc de les utiliser comme lampes de chevet ou de bureau si on y passe beaucoup de temps.
Conseils
Suivez les recommandations de Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) :
- évitez toute exposition prolongée à ces lampes dans un rayon de 30 cm ;
- évitez aussi les modèles à prix cassés. Faites plutôt confiance aux grandes marques ;
- conservez soigneusement les LFC en fin de vie pour les confier aux filières de recyclage (schéma explicatif).
Antoine Bosse-Platière