L’hiver, une saison propice aux maladies
Toute maladie d’origine infectieuse a deux causes : le contact avec le microbe et l’affaiblissement du terrain (organisme), qui n’est pas capable de lutter efficacement contre l’agent pathogène. En hiver, plus que jamais, il convient de renforcer ses défenses naturelles et de privilégier une alimentation riche en nutriments et en facteurs protecteurs. L’objectif minimal de cinq fruits et légumes par jour, bio et frais de préférence, doit être gardé à l’esprit, mais il ne faut pas négliger l’apport de protéines (viande, poisson, œuf, ou association céréales/légumineuses pour les végétariens).
Des vitamines dans votre assiette
Dès les années 60, le chimiste américain Linus Pauling travailla intensivement sur l’usage de la vitamine C pour prévenir le rhume et la grippe. Après des décennies de controverses, les dernières analyses scientifiques montrent que la prise quotidienne de vitamine C (au moins 1 gramme) a un réel effet préventif sur le rhume et la grippe, surtout marqué chez les enfants et chez les adultes soumis au stress physique ou au froid intense. Les meilleures sources alimentaires, en hiver, sont les poivrons (verts, rouges, de préférence récoltés en pleine saison puis congelés), le kiwi, l’orange, la mangue, les brocolis et choux de Bruxelles, le persil. Si vous souhaitez recourir à un complément, prenez de la vitamine C naturelle (acérola), deux fois plus efficace que la forme de synthèse.
Des études récentes ont montré qu’un déficit en vitamine D (fréquent) contribuait à de nombreuses maladies et augmentait l’incidence des affections respiratoires virales, dont la grippe. La vitamine D est avant tout synthétisée par notre peau en présence de soleil, mais 10 % environ sont apportés par l’alimentation. Cet apport contribue, entre autres, à renforcer l’immunité. Les meilleures sources sont les poissons gras comme le saumon, le maquereau, le hareng, le foie de morue, et dans une moindre mesure le lait (la consommation de lait est controversée chez l’adulte en raison de diverses formes d’intolérance, qui pourraient notamment provoquer une congestion nasale chronique et favoriser les rhumes) et les œufs. Vous pouvez aussi recourir à un supplément, mais la vitamine D est soumise à prescription médicale.
Plantes aromatiques et miel
Comme on l’a vu, le persil constitue une source de vitamine C. L’ail est réputé prévenir les affections microbiennes. Quant au thym, c’est la plante de l’hiver par excellence : on dit que deux tasses d’infusion de thym par jour permettent de passer un hiver sans rhume. En ajouter à vos plats est une excellente solution également : il parfume potages, bouillons, sauces, salades, viandes… Et vous pouvez le remplacer par le serpolet qui a les mêmes propriétés.
Le miel, quant à lui, reconnu pour ses effets sur les maux de gorge et la toux, est idéal pour sucrer vos desserts hivernaux et vos tisanes. En cas de rhume avéré, le miel de thym est recommandé, mais il existe aussi des miels enrichis en propolis, véritable antibiotique naturel.
D’autres astuces pour prévenir le rhume
On a tendance à moins le faire pendant la saison fraîche, pourtant c’est essentiel : aérer régulièrement sa maison ! Comptez une quinzaine de minutes d’aération par jour, afin de renouveler l’oxygène et évacuer la poussière, les composants malsains qui se dégagent de notre cuisine, des peintures, vernis, etc. Gardez le rythme d’une activité sportive régulière pour éviter d’attraper les virus qui traînent. En effet, les sportifs tombent en moyenne moins malades que les sédentaires car leur activité renforce leurs défenses immunitaires. Pratiquer du sport permet aussi de guérir plus vite lorsque l’on a un rhume, cela réduit la durée de la maladie. Bien entendu, cela ne fonctionne pas pour des maladies plus conséquentes ou si vous avez de la fièvre.
Sylvie Hampikian