Comment en êtes-vous venu à vous intéresser à l’écologie en général et aux thématiques que vous traitez en particulier ?
L’écologie faisait déjà partie de mes combats de jeunesse où, au sein de la revue Survivre et vivre, je côtoyais dans les années 70 quelques scientifiques de renom tels Alexandre Grothendieck (médaille Field de mathématique) (C’est l’équivalent du prix Nobel de Mathématique qui n’existe pas) ou Denis Guedj mathématicien connu pour ses écrits de vulgarisation. Issu du monde paysan et ouvrier, j’ai conservé une culture de l’autoproduction que j’oppose aujourd’hui à la standardisation des goûts et des produits qui accompagne, à mon sens, une inquiétante dépossession des savoirs. Malgré une carrière nationale dans la culture, j’ai toujours gardé une place pour mes élevages et depuis que je suis libéré de mes passions professionnelles, je m’adonne, dans un esprit hédoniste, à l’écriture et à la comparaison des meilleures races traditionnelles capables de produire le plus d’œufs et les meilleurs rôtis.
Pour chacun des livres écrits à Terre vivante, quelle a été votre motivation pour le sujet ? Quelles ont été les expériences qui vous ont permis de nourrir les thèmes abordés ?
- J’élèverais bien des poules 2012 : Cela fait 60 ans que je vois élever des poules, et 20 ans que j’en élève avec d’autres animaux. Telles sont les bases de l’expérience qui m’a permis d’écrire sur le sujet. Mais ce serait insuffisant si je ne mentionnais pas les recherches personnelles, tant en pratiques qu’en lectures et les conseils et apports de professionnels (éleveurs, vétérinaires, chercheurs, gastronomes…)
- Poulailler sain pour poules en bonne santé 2019 : Michel Audureau élève des volailles depuis plus de 25 ans. Auteur de plusieurs guides d’élevage, il participe à différentes revues traitant de l’élevage avicole et anime des conférences/débats. Bricoleur dans l’âme, il a réalisé et amélioré toutes les constructions de son élevage. Il a ainsi pu remarquer que de nombreux déboires sanitaires étaient liés à la qualité des locaux. Il propose dans ce recueil une nouvelle conception du poulailler qui permet, à travers deux modèles, une lutte préventive efficace contre les agressions parasitaires et bactériennes.
Être édité par Terre vivante, cela a peut-être pour vous un sens particulier. Si oui, pouvez-vous nous en parler ?
Terre vivante est l’éditeur idéal pour un livre comme le mien, surtout un premier. L’édition est désormais très bien distribuée, elle a une garantie de sérieux, et les livres sont présents sur la durée. La perfection ou presque.
Que ce soit dans les gestes quotidiens de votre vie professionnelle ou de votre vie personnelle, pouvez-vous nous donner quelques exemples de ce que vous faites en matière d’écologie qui pourrait intéresser nos lecteurs ?
J’ai créé, ai été président et suis toujours membre du comité de protection de ma vallée. J’accompagne ma compagne dans ses réflexions et ses écrits en tant qu’adjointe au développement durable et présidente d’un syndicat de rivière. Du terrain et de la réflexion. Penser global, agir local.
Avez-vous des projets en cours à présenter à nos lecteurs ? Si oui, lesquels ?
Je travaille ans sur un projet de réintroduction d’écrevisses européennes dans notre rivière. Au niveau de mon élevage je vais me consacrer plus précisément à la comparaison des qualités des meilleures races traditionnelles afin de conseiller les éleveurs à des fins gourmandes et d’autoproduction.