La Grise du Vercors
Cette race de poule a été reconstituée grâce à une initiative personnelle. En souvenir de la poule grise de son enfance, probablement la Cuccula italienne apportée par les immigrants transalpins, Évelyne Tézier a tenté de la retrouver puis, en désespoir de cause, a engagé sa reconstitution en 1999. Un long travail patrimonial, scientifique et économique a ainsi permis de faire revivre cette race de poule perdue. Son aire de répartition se situe aujourd’hui dans le massif du Vercors et ses piémonts, où des éleveurs professionnels sont regroupés avec des amateurs au sein d’une association qui gère la sélection.
La masse du coq est de 3 kg contre 2 kg pour la poule. Son plumage Coucou (chaque plume est noire, barrée plus ou moins de blanc, ce qui donne une couleur d’ensemble gris moucheté) est caractéristique. Très rustique, elle est adaptée à l’élevage en plein air et à des climats hivernaux rigoureux.
Elle fournit environ 150 à 180 œufs de 60 grammes par an, à la coquille blanche et rosée, et donne des poulets à la chair fine et exquise, que l’on peut trouver via les filières de production fermière.
La Limousine
Cette volaille du Limousin est assez présente dans le centre de la France. D’une qualité acceptable mais ne comptant pas parmi les meilleures, sa chair est moins reconnue que celle des truites qu’elle permet de pêcher. En effet, les plumes du coq sont recherchées pour la fabrication de “mouches” artificielles ! La variété au plumage bleu est la plus courue mais il en existe en plusieurs coloris. Le coq affiche un poids de 2,5 à 3 kg, alors que la poule se contente de 1,9 à 2,1 kg.
C’est une bonne couveuse et sa ponte est quant à elle non négligeable, environ 170 œufs à la coquille blanc rosé (55 grammes en moyenne) par an. Une race vive et rustique.
La Gasconne
Présente depuis des temps anciens dans le Sud-Ouest, sans qu’on puisse toutefois la distinguer de la Caussade dans les écrits, la Gasconne a vu son standard fixé à partir de 1907. Le coq pèse de 2,7 à 3 kg et sa poule, avec ses 2 à 2,5 kg, se concentre sur une ponte réputée abondante de 200 œufs par an. D’un poids de 60 à 65 grammes chacun, les œufs ont la coquille claire. Côté garde-robe, cette fermière, qui n’a que faire des toilettes, se contente de son sobre ensemble noir avec des reflets verts.
Cette volaille, relancée par une filière locale, bénéficie d’une production fermière de poulets prêts à cuire et trouve toute sa place en production familiale, du fait de son bon volume, de sa ponte séduisante et de sa chair réputée.
La Meusienne
Rustique, elle s’adapte bien à de petites surfaces et commence à se répandre dans les élevages amateurs, et même à l’étranger. Cette jolie race, grosse et calme, possède un coloris différent pour le coq et la poule, avec un plumage saumon foncé. Les pattes, légèrement emplumées, ont une couleur chair et cinq doigts. Mâle et femelle possèdent un beau gabarit, 3,5 à 4,5 kg pour lui, 2,5 à 3,5 kg pour elle. Les œufs, d’un blanc rosé, ont un poids correct et on peut estimer en récolter environ 150 par an.
Si la Meusienne est une piètre couveuse, sa chair est excellente.
Les aliments à éviter
On croit souvent à tort que les poules mangent tout. Il est vrai qu’elles s’accommodent de nombreux restes, mais certains sont à proscrire ! C’est le cas de l’avocat, des pommes de terre crues, de tout ce qui est trop salé (notamment les plats tout prêts), du chocolat et du café, de la viande crue, des épluchures d’oignons et de poireaux, du céleri, des arachides, des épluchures d’agrumes, de kiwis et de bananes ainsi que tout ce qui est périmé et moisi. Cela laisse tout de même de nombreux aliments à leur donner pour qu’elles produisent de beaux œufs ! De manière générale, les poules ont besoin de manger assez varié (même s’il s’agit de restes), car si vous leur donnez uniquement du pain dur, elles risquent de ne pas être de bonnes pondeuses.
Maxime Chanteraine