Matériaux, accessoires et aménagements | 32 actions pour la planète

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Les semeurs volontaires : « Changer le monde, une utopie ? Je, tu, nous, vous, ils,… Nous pouvons tous passez à l’action. Individuellement & collectivement. À Terre vivante nous pensons que nous sommes tous prêts à faire un pas de plus. Chacun choisissant le pas qu’il peut faire. Voilà pourquoi nous avons imaginé ce mouvement pour et avec vous ! » 32 actions pour la planète proposées par l'équipe Terre vivante.
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Ces idées sont extraites du livre Mon jardin du moindre effort de Sandrine Boucher et Alban Delacour.

Voici des idées de zéro déchet au jardin pour choisir matériaux, accessoires et aménagements.

Avant de se ruer dans les jardineries, il est bon de commencer par regarder ce que l’on a à disposition dans le jardin. Autrement dit : réutiliser, recycler et transformer. Non seulement c’est gratuit, mais c’est aussi une bonne manière d’éviter de devoir évacuer des déchets qui sont autant de ressources. Autre avantage et non des moindres : en étant sûr de la provenance et de la qualité de ces matériaux, on ne prend pas le risque de contaminer ses cultures par des paillages, engrais, terreaux ou composts du commerce qui peuvent être pollués.

Plessis et tuteurs

Les branches droites de noisetiers ou de châtaigniers (appelées gaulettes), de frênes ou de bambous, sont idéales pour confectionner des plessis, petites clôtures de branches entremêlées. Elles servent aussi à faire de grands tuteurs, par exemple pour les haricots grimpants ou les variétés de petites courges.

Pour les tomates, petits pois et capucines tubéreuses : au lieu de construire de nouveaux supports chaque année, nous utilisons un morceau de grillage à moutons coupé à la bonne dimension et maintenu dans le sol par des piquets fins. C’est un système rapide à installer, à démonter, à ranger et réutilisable pendant des années ! Les fers, treillis et chaînages qui servent pour le béton armé font aussi de bon tuteurs, discrets dans le paysage avec leur couleur rouille et indestructibles. Grillage à moutons et fers à béton sont des investissements modestes et durables.

Attaches et liens

De vieux collants, chaussettes, lanières de vêtements ou bandes extensibles utilisées pour les pansements font des liens souples, élastiques et doux pour les écorces. Un brin d’herbe peut aussi faire temporairement l’affaire à la place du raphia.

Paillages

Le foin de la prairie, le broyat de branches, le bois en décomposition et les “mauvaises herbes” fournissent un excellent paillage. Le carton et les vieux journaux sont privilégiés si besoin d’un paillis occultant.
Nous récupérons la laine de mouton auprès des éleveurs de notre hameau, ainsi que quelques petites bottes de paille. Si vous ne vivez pas dans une région agricole, vous pouvez demander de la paille aux centres équestres.

Amendements et engrais

Le jardin produit sa propre nourriture par le compostage : herbes coupées ou arrachées, épluchures, feuilles mortes, petites branches… Nous compostons en tas classiquement mais aussi en surface, en étalant ces matières organiques au pied des plantes. L’effet est double puisqu’elles servent à la fois de paillage et, en se décomposant, de fertilisant. Un compost bien mûr ou un compost de feuilles mortes peut également remplacer le terreau du commerce.

Nous allons chercher dans les prés du crottin de cheval ou de la bouse et récupérons un peu de fumier de vache auprès de notre voisin agriculteur.

Le jardinier lui-même produit un formidable engrais liquide : l’urine. Elle contient essentiellement de l’azote, mais aussi du potassium, du phosphore, du soufre et des oligoéléments. Bref, un engrais parfait, gratuit et directement assimilable par les plantes. L’urine est stérile, contrairement aux excréments qui contiennent des pathogènes. On l’utilise diluée dans l’eau d’arrosage, à raison de 5 à 10 %, selon les besoins nutritifs des espèces.

 

Sandrine Boucher et Alban Delacour