Le bio en baisse ?

Première explication, l’inflation généralisée pourrait inciter les consommateurs à revoir leur budget alimentaire à la baisse. Les produits de conserve seraient privilégiés aux produits frais dans un contexte d’insécurité alimentaire. Enfin, le marketing pourrait être en cause, avec la concurrence croissante des autres mentions de démarcation (produits régionaux, Haute valeur environnementale, labels, Nutriscore, etc.), créant un maelström de logos et autres marques de qualité.

Pour l’Agence bio, ce recul (-1,34 % en 2021) doit être relativisé car il s’inscrit dans une baisse inédite de la consommation alimentaire nationale (-2,28 % en 2021). Si la baisse est surtout marquée dans la grande distribution et les magasins spécialisés (respectivement -3,9 % et -1,8 %), il en est bien autrement pour la vente directe (+7,8 %), les artisans et commerçants (+5,8 %), et la restauration hors domicile (+20,6 %). « Ceux qui promeuvent le bio et le local sont en croissance et complètement en phase avec les attentes des Français », souligne Laure Verdeau, directrice de l’Agence bio.

Josselin Rivoire