V. Quéant |
Ces explications sont extraites du livre Le guide Terre vivante de la gemmothérapie de Dr Claudine Luu.
Régénère les tissus dégradés • soutient le système respiratoire • protège le système ostéo-articulaire
Rubus fruticosus (Rosacees)
Souvent considérée comme envahissante, la ronce est un arbrisseau épineux et vivace, très commun dans les régions tempérées, où elle peut atteindre jusqu’à 6 ou 7 mètres. Elle pousse sur tous les terrains relativement riches, rejette beaucoup chaque année et produit des turions qui se transforment en tiges aériennes, bisannuelles, très flexibles, de 4 à 5 mètres de longueur, et qui parviennent à s’enraciner par marcottage, colonisant ainsi rapidement le terrain.
Descriptif
La ronce peut se développer en montagne jusqu’à 2 000 mètres d’altitude. Elle constitue en bordure de prés et de champs des haies infranchissables qui abritent de nombreux animaux, dont beaucoup de lapins et d’oiseaux. Ses tiges anguleuses, vertes et souvent rouge violace, fructifient sur les faces exposées au soleil.
- Les feuilles alternes, pétiolées, stipulées, sont composées de 3 à 5 folioles ovales, denticulées et pointues au sommet. Elles sont garnies d’épines sur leur pourtour ainsi que le long de la nervure médiane. Ces épines acérées et à base forte sont plus nombreuses encore sur les ronces de zones paturées. Les jeunes pousses fleurissent au cours de la deuxième année et meurent après fructification.
- La ronce fleurit pendant plusieurs mois, produisant 20 à 30 fleurs blanc rose, regroupées en cyme ou en corymbe, de type 5, à nombreuses étamines et à gynécée constitué de nombreux carpelles libres.
- D’abord rouges, devenant noir bleuâtre à maturité, vers septembre, les mûres font 0,5 à 3 cm de diamètre. Ce sont des fruits composés, formes d’agrégations de petites drupes qui restent adhérentes au réceptacle floral conique.
- Un roncier peut produire des milliers de graines qui sont dispersées par les oiseaux et les petits mammifères.
Gemmothérapie
Le macérat glycériné de ronce est préparé à partir des jeunes pousses. La ronce peut s’installer sur des terrains mis à nu ; elle les régénère et les réoxygène. Le macérat glycériné aura la même action : il a le pouvoir de régénération des tissus abîmés, dégradés. Et ceci à différents niveaux de notre organisme : pulmonaire, cérébral, articulaire. Il agit également sur les reins et l’utérus.
- Tropisme pulmonaire : la ronce est un remède contre l’emphysème, la fibrose pulmonaire (en association avec le noisetier), la bronchite chronique obstructive et l’insuffisance respiratoire, surtout chez les personnes âgées. Elle constitue un remède tonique à utiliser sur le long terme.
- D’une manière générale, la ronce agit sur les osteoblastes, ces cellules qui fabriquent le tissu osseux. Pour cette raison, la ronce est un très grand remède du système ostéo-articulaire.
- Elle consolide les tissus abîmés, limitant ainsi l’arthrose du genou.
- Elle agit également sur les douleurs articulaires (avec le cassis, le pin et la vigne), et aide à consolider les fractures (avec le sapin).
- Elle permet de lutter contre l’ostéoporose.
- La ronce protège les reins de la néphrite interstitielle chronique et l’utérus des fibromes. On l’associe pour cela à l’airelle.
D’une façon générale, la ronce à la propriété de soutenir l’action des autres bourgeons.
Phytothérapie traditionnelle
Le sirop de mûres est bon pour les maux de gorge et pour la toux. Les feuilles sont astringentes et utilisées pour les intestins (diarrhées) et les maux de gorge (angines). La ronce est anti-inflammatoire.
En biodynamie, les racines de ronce sont hachées finement et mises à tremper dans de l’eau de source pour donner une hormone de bouturage végétale.
Dr Claudine Luu