La réponse des 4 saisons
Le pêcher se greffe sans problème au printemps en greffe à rameau à œil poussant.
Je conseillerai plutôt des greffes de type anglaise complexe/anglaise simple ou pendule. Le pêcher reste quand même un arbre capricieux au greffage, et la moindre imperfection conduit à l’échec de la greffe. Une de ses particularité est sa phyllotaxie (c’est-à-dire l’ordre dans lequel sont implantés les feuilles ou les rameaux sur la tige d’une plante, ou, par extension, la disposition des éléments d’un fruit, d’une fleur, d’un bourgeon ou d’un capitule), et il faut veiller à prélever des greffons comportant des “yeux triples” pour optimiser la reprise.
Même dans les meilleurs conditions le taux de réussite de cette greffe ne dépassera guère les 70 % au printemps pour le pêcher et autour de 20 % à 30 % pour l’abricotier (pour lequel on préfèrera le greffage en écusson en fin d’été).
A contrario, les greffes d’été que ce soit en écusson ou en chip-budding (à préférer), réussissent très bien pour ces deux espèces, pour peu qu’on veille à l’arrosage et que les porte-greffes ne soient pas en pleine canicule, de manière à éviter la mise en dormance des porte-greffes.
Pour ce qui est de la greffe sur prunellier : il faut veiller à greffer des prunelliers directement issus d’un noyau et éviter ceux issus du drageonnement les premiers seront plus vigoureux, vivront plus longtemps et drageonneront nettement moins que les seconds.
Il existe des incompatibilité entre certaines variétés de prunus et le prunelier, qui provoquent l’échec de la greffe, ou la mort du greffon dans les année suivantes.
Toutes les variétés de prunier domestique ont par contre l’aire d’être compatibles.
La greffe sur prunelier n’est pas une greffe facile. Elle se réalise de la même manière que la greffe sur prunier.
Pierre Xuereb, pépiniériste et jardinier spécialisé en arboriculture à Terre vivante