Fruitiers et autres arbres (1) | Jardin

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Semis de noyers

C’est à la suite de multiples échecs dans la plantation de noyers dans la garrigue que je me suis résolue à pratiquer le semis direct selon la méthode de M. Meynadier, le célèbre cévenol ami des arbres. Creuser un trou relativement grand, éventuellement en cassant la roche. Reboucher le trou, semer trois ou quatre noix et recouvrir chacune d’une bouteille plastique dont le fond et le bouchon auront été enlevés. Cette protection sera ôtée au début de l’été s’il y a eu germination. Pour ma part, j’ai remplacé la bouteille de plastique par une boîte de conserve métallique ouverte aux deux bouts, que j’enfonce suffisamment pour protéger la noix des rongeurs. Cela me permet de repérer le plant lors du passage de la débroussailleuse.

C. V. (Burkina-Faso)

Mulch pour les pêchers

Après avoir désherbé le pied des pêchers, couvrir le sol avec de l’ortie ou un mélange ortie-consoude. Ils apprécient beaucoup ce traitement.

A. L. G. (56)

Sarriette contre cloque du pêcher

Matériel :

  • seringues hypodermiques (type seringues à insuline) ;
  • un flacon d’huile essentielle de sarriette.

Méthode : aspirer dans la seringue 1 cm3 d’huile essentielle. Placer l’aiguille. Pratiquer comme pour une piqûre ordinaire. Repousser le piston jusqu’à ce qu’une petite goutte d’huile perle au bout de l’aiguille. Piquer l’aiguille superficiellement sous l’écorce du pêcher en plaçant la seringue le long du tronc de l’arbre. Ne pas enfoncer trop loin (3-5 mm).
Appuyer légèrement sur le piston de la seringue et attacher le corps de la seringue avec une ficelle pour qu’elle reste bien parallèle au tronc, sinon le vent tord l’aiguille.
Une fois par mois, en passant dans le verger, appuyer sur le piston pour faire pénétrer l’huile essentielle. Une petite boule de gomme se forme parfois à l’endroit de l’injection ; c’est sans importance.

M.-T. P. (49)

Ail contre cloque du pêcher

Au moment de la plantation de l’ail (de novembre à mars suivant la variété, le sol, la région), planter un caïeu au pied de chaque pêcher. Cet ail préviendra toute attaque du champignon agent de la cloque, il assainira même un arbre déjà atteint.

M. C. (40)

Zinc contre cloque du pêcher

Je ne suis plus obligé de traiter mes pêchers contre la cloque. J’ai mis au pied de chacun de mes arbres une plaque de zinc récupérée sur une toiture. Il semble que cette amélioration de l’état des arbres soit due à l’action bénéfique de l’oligo-élément zinc.

G. M. (77)

Bouillie bordelaise et maladies du pêcher

Pour le traitement des arbres fruitiers, et plus particulièrement du pêcher, j’utilise la bouillie bordelaise comme suit :

  • en novembre : 2,5 kg de bouillie pour 100 l d’eau ;
  • les mois suivant, je diminue la dose de 500 g chaque mois jusqu’à 500 g de bouillie pour 100 l d’eau. Ce qui donne en décembre 2 kg/100 l, et en janvier 1,5 kg/100 l, etc.

Ce traitement est très efficace contre la cloque du pêcher.

M. T. (31)

Pommiers

Laisser les pommes tombées, pourries ou malades, au pied des arbres est une catastrophe pour la santé du verger.

M.-T. P. (49)

Vigne ‘baco’

Dans un petit jardin, la conduite de vignes palissées contre un mur ou en tonnelle permet de récolter des raisins sans prendre de place. Dans une cour cimentée, j’ai tronçonné puis cassé le béton sur une petite surface. Après avoir rebouché le trou avec un mélange de terre de jardin et de compost bien mûr, j’y ai planté deux boutures du cépage ‘Baco’ qui ont grimpé sur le toit du garage et, en quatre à cinq ans, ont couvert pratiquement toute la surface de ce dernier.

Le ‘Baco’, hybride « producteur direct » américain, qui fut à une époque beaucoup utilisé pour faire du vin de table, a plusieurs avantages :

  • on peut le bouturer (pas la peine d’acheter des plants greffés) ;
  • il est très vigoureux ;
  • il est très peu sensible aux maladies et ne nécessite pas de traitements contre le mildiou, l’oïdium, etc.

La saveur du ‘Baco’, qui n’est pas celle d’un vrai raisin de table, peut être diversement appréciée mais, en année ensoleillée, tout le monde le trouve bon.

Chez moi, dans le meilleur des cas, il arrive à maturité dès la première quinzaine d’août, et des grappes se conservent intactes jusque vers la Toussaint. Cette abondante récolte me permet de faire du jus. En laissant fermenter ce jus, on obtient cette boisson pétillante, agréable et sucrée appelée « bernache » dans certaines régions. Si on n’a pas tout bu au stade jus ou « bernache », on peut faire un peu de vin à titre anecdotique, ou bien laisser se faire un vinaigre naturel. Tout cela avec un travail d’entretien très réduit puisque la surface à biner fait moins d’un demi mètre carré !

C. S. (91)

Vigne sur moquette

Voici une technique pour planter et entretenir de la vigne. Elle est très efficace en particulier dans les cas suivants :

  • terrain où l’on ne peut travailler très longtemps, par exemple devant des ruches peuplées d’abeilles un peu agressives ;
  • terrain difficile à travailler, étroit, etc.
  • terrain embroussaillé.

Pour la première et dernière fois, il faudra débroussailler la surface concernée, sans se soucier d’enlever les souches.
Ensuite, dérouler de la vieille moquette non caoutchoutée d’environ deux mètres de largeur. Il restera à entailler la moquette au cutter tous les 80 cm à 1 mètre (en évitant l’emplacement des souches !). Le terrain est alors prêt pour la plantation, qui s’effectue en enfonçant une barre de fer au niveau de chaque entaille. Sur un terrain en pente, il sera indispensable de maintenir la moquette avec des « sardines » de tente.
Si l’esthétique de la moquette n’est pas satisfaisante, il est possible de la recouvrir d’une petite épaisseur de sable ou de terre. Aucune plante indésirable ne pourra y dépasser le stade de la germination. Toute fertilisation est inutile pendant trois ans, surtout si le terrain est profond. Ensuite, il est possible de mettre du compost sous la moquette.

J. D. (38)

Bouturage de la vigne

Cette technique est utilisable aussi bien en terrain labouré qu’en plantation « sur moquette ». Taux de réussite garanti : 80 %. Il suffit, au moment de la taille de la vigne – début mars –, de récupérer des sarments qui serviront de boutures.
Couper des longueurs d’environ 50 cm. Faire tremper ces sarments une quinzaine de jours dans l’eau, puis les enfoncer en terre d’environ 30 cm. Aussi bien pour le prélèvement des sarments que pour leur mise en terre, choisir si possible des jours « fruits » et les « bonnes périodes » signalées par le calendrier biodynamique .
Entourer chaque pied de vigne d’un tronçon de bouteille plastique, qui permettra une excellente protection contre les lapins tout en servant d’« entonnoir » pour l’arrosage.

J. D. (38)

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