La mouche de la carotte, qui est-elle réellement ?
Aimée des rongeurs, la carotte a aussi son ravageur attitré : la mouche de la carotte. Cette dernière affectionne en fait l’ensemble des Apiacées sauvages et cultivées (persil, céleri, fenouil…). Elle se reconnaît grâce à sa tête un peu rougeâtre, ses pattes jaune pâle, des antennes courtes et des ailes plus longues que le corps (4 à 5 mm). Elle est très présente dans certains jardins, totalement absente dans d’autres. On observe trois à quatre générations par an, du printemps, lorsque la température atteint 15°C à novembre. La ponte dure de trois à quatre semaines et a lieu en fin de journée, à l’intérieur des crevasses du sol, ou à la base des pétioles des plantes. Les larves, jaune clair, apparaissent 10 à 12 jours après. C’est là que ça se gâte ! Elles dévorent d’abord les radicelles, puis creusent des galeries noires dans les racines qu’elles quittent ensuite pour aller faire leur nymphose dans le sol.
Envisageons des moyens de lutte efficaces. La protection de la culture des carottes par un filet anti-insectes ou un P17 (voile de forçage) est possible. Toutefois, il faut retirer le voile pendant les deux mois s’écoulant entre deux pics de vol pour éviter l’étiolement des fanes.
Le voile anti-insectes en pratique
Un conseil vidéo tiré des 4 saisons, à retrouver dans le n°193.
Pour éviter les dégâts de la mouche de la carotte, de la mineuse du poireau, et les nombreux ravageurs des choux, installez un voile anti-insectes. Placez ce voile sur des arceaux, au-dessus de vos semis, et enterrez-le soigneusement sur les côtés.
Josiane Goepfert