En 40 ans, le nombre d’enfants et d’adolescents en situation d’obésité a été multiplié par dix.
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Pour parler d’obésité, Santé Publique France, l’Agence nationale de santé publique, n’hésite pas à utiliser le terme d’”épidémie“. Au cours des quatre dernières décennies, le nombre de personnes obèses âgées de 5 à 19 ans a été multiplié par dix. Or l’impact du marketing sur les choix alimentaires des enfants et des adolescents est un fait établi.
Dans son rapport “Exposition des enfants et des adolescents à la publicité pour des produits gras, sucrés, salés”, elle nous indique qu’un tiers des investissements publicitaires alimentaires est porté par trois secteurs – la restauration rapide, les chocolats et les boissons sucrées – et confirme que « le principe de l’autorégulation en matière de publicité alimentaire à destination des enfants s’est révélé peu efficace ».
L’agence préconise de limiter les communications commerciales des produits de plus faible intérêt nutritionnel (classes nutri-score D et E) à la télévision et sur internet. L’ONG Foodwatch, de son côté, appelle à l’interdiction de la publicité et du marketing qui ciblent les enfants, pour des produits trop sucrés, trop gras et trop salés. Une proposition de loi “visant à interdire les publicités promouvant les aliments de Nutri-Score D ou E à destination des enfants et des adolescents” a d’ailleurs été déposée en octobre 2021, renvoyée à la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale.
Josselin Rivoire