Des liens reconnus entre publicité et obésité chez les enfants et les adolescents

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Le marketing alimentaire serait-il une des causes du surpoids et de l’obésité chez les jeunes ? Selon plusieurs études, l’exposition des enfants et adolescents à des publicités pour des aliments peu sains, à faible intérêt nutritionnel et haute densité énergétique, influerait en effet sur leurs choix et habitudes alimentaires.
Des liens reconnus entre publicité et obésité chez les enfants et les adolescents

En 40 ans, le nombre d’enfants et d’adolescents en situation d’obésité a été multiplié par dix.
E. Kerschbaumer | Unsplash

Pour parler d’obésité, Santé Publique France, l’Agence nationale de santé publique, n’hésite pas à utiliser le terme d’”épidémie“. Au cours des quatre dernières décennies, le nombre de personnes obèses âgées de 5 à 19 ans a été multiplié par dix. Or l’impact du marketing sur les choix alimentaires des enfants et des adolescents est un fait établi.

Dans son rapport “Exposition des enfants et des adolescents à la publicité pour des produits gras, sucrés, salés”, elle nous indique qu’un tiers des investissements publicitaires alimentaires est porté par trois secteurs – la restauration rapide, les chocolats et les boissons sucrées – et confirme que « le principe de l’autorégulation en matière de publicité alimentaire à destination des enfants s’est révélé peu efficace ».

L’agence préconise de limiter les communications commerciales des produits de plus faible intérêt nutritionnel (classes nutri-score D et E) à la télévision et sur internet. L’ONG Foodwatch, de son côté, appelle à l’interdiction de la publicité et du marketing qui ciblent les enfants, pour des produits trop sucrés, trop gras et trop salés. Une proposition de loi “visant à interdire les publicités promouvant les aliments de Nutri-Score D ou E à destination des enfants et des adolescents” a d’ailleurs été déposée en octobre 2021, renvoyée à la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. 

 

Josselin Rivoire