Consommer et manger bio : bon pour la santé et l’environnement

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L’impact de l’alimentation sur la santé est de plus en plus évident : allergies, cancers, maladies cardiovasculaires, troubles du système immunitaire, et tout simplement fatigue, sont liés au contenu de notre assiette ! Manger bio apporte de vrais “plus”.
Culture biologique

L’impact de l’alimentation

On estime que 35 à 40 % des cancers, et parmi eux les trois quarts de ceux du colon, sont dus à une mauvaise alimentation. Elle a également une grande responsabilité dans les maladies cardiovasculaires, le diabète, les calculs rénaux, et bien sûr l’épidémie d’obésité, facteur de risques importants pour de nombreuses maladies.

En cause, le contenu déséquilibré de nos assiettes : trop de matières grasses, trop de viande rouge, trop d’aliments raffinés, pas assez de fibres, pas assez de légumes, de fruits, de céréales complètes et de légumineuses.

Sans oublier l’impact de la pollution, dioxines, pesticides, polluants de l’environnement, qui se retrouvent dans nos aliments.

Pourtant, il est facile de manger mieux (voir les recettes des lecteurs de la revue Les 4 saisons du jardin bio) ; et manger bio influe directement sur notre santé !

Pourquoi consommer bio ?

L’absence de pollutions : en dehors de l’agriculture biologique, une pomme peut recevoir jusqu’à 22 traitements chimiques par an ! En utilisant d’autres procédés (voir la comparaison des techniques de l’agriculture biologique et de l’agriculture conventionnelle), l’agriculture biologique permet d’éviter les polluants chimiques, notamment certains pesticides, les dérivés des nitrates, certains additifs alimentaires et les résidus d’antibiotiques qui favorisent l’allergie et/ou le cancer.

L’agriculture biologique évite également les organismes génétiquement modifiés (OGM), qui présentent des risques potentiels pour la santé : intolérances fragilisant l’organisme, allergies.

Les produits bio sont plus denses en nutriments : fibres, antioxydants, protéines et acides gras insaturés. Moins gorgés d’eau, les fruits et légumes bio sont aussi de meilleure qualité nutritionnelle et plus savoureux.

Comparaison entre aliments bio et conventionnels (selon différentes études)

Aliments biologiques

 Aliments conventionnels

25 % de nutriments en plus dans les produits bio : fibres et antioxydants, protéines et acides gras insaturés
(étude ABARAC, INSERM de Montpellier)

Insuffisances en minéraux, antioxydants et en vitamines B
Carence en fibres alimentaires : moins de 50 % de la ration normale
(étude SUVIMAX, INSERM de Montpellier)

30 à 300 % d’antioxydants en plus dans les végétaux issus de productions bio
(étude américaine récente)

Conséquences :
– fragilisation immunitaire, fatigue…
– vieillissement cellulaire accéléré : scléroses, troubles métaboliques et cancers facilités

50 % de vitamine E en plus, 75 % de bêta-carotène et d’oméga 3 en plus, et 3 fois plus d’antioxydants dans le lait bio
(étude menée au Danemark)

 

 

 

Reconnaître les produits biologiques

Pour les produits emballés, sucre, farine, chocolat, huile d’olive, vérifiez les étiquettes :

Les logos AB, Demeter ou Nature et Progrès indiquent qu’il s’agit d’un produit issu de l’agriculture biologique.

Pour les fruits et légumes : achetez-les sur le marché auprès de petits producteurs, dans un magasin qui vend des produits biologiques. Les fruits et légumes bio sont parfois un peu plus petits et un peu moins beaux que les autres, parce qu’ils ne sont pas gonflés d’eau comme ceux dopés aux engrais chimiques et parce qu’ils sont parfois attaqués par des insectes qui viennent les grignoter. Mais même déformés, ils sont plus riches en vitamines et plus savoureux que les autres.

Pour les cosmétiques, les labels Écocert, Cosmébio, Nature & Progrès, BDIH, Soil Association, Natrue ou USDA Organic garantissent des produits en très grande partie d’origine naturelle et biologique et souvent non testés sur les animaux. Chaque label a une charte qui lui est propre, consultable en ligne et qui définit clairement les différents engagements.

 

AUTEUR :

Véronique Buthod