En allant directement en scierie, il est plus facile de trouver du bois local et moins cher.
C. Corbet |
Fabriquer ses meubles soi-même, quelle satisfaction ! Mais au-delà d’exhiber fièrement le fruit de votre travail, construire soi-même son mobilier de jardin compte de nombreux avantages.
- C’est écologique : dans la mesure où vous utilisez du bois local, non traité chimiquement et issu de forêts gérées durablement. En termes de circuits courts, on ne peut pas vraiment faire mieux !
- C’est économique : vous évitez le coût du marketing, de la main d’œuvre, du transport… Cela ne vous coûte que le prix des matériaux et outils.
- C’est créatif : vous réalisez le design qui vous plaît et vous personnalisez votre mobilier à votre image.
- C’est ludique : créer un meuble est aussi l’occasion d’apprendre quelque chose de nouveau, c’est une activité manuelle instructive, que vous pouvez partager avec vos enfants ou petits-enfants.
Quel bois choisir ?
Le choix d’une certaine épaisseur de planche permet d’assurer une meilleure longévité.
A. Bosse-Platière |
Choisissez une essence durable : mélèze, douglas ou châtaignier dans une scierie. Ne lésinez pas sur l’épaisseur : pour le plateau et les bancs, faites-vous découper des planches de 4 cm. Votre table sera plus solide et sa durée de vie allongée. Choisissez du bois raboté, il est un peu plus cher, mais vous évitera un gros travail de ponçage.
Du sur-mesure
Il y a trois épaisseurs de bois différentes :
- les pieds (100 mm) ;
- les supports des bancs (60 mm) ;
- les planches (40 mm).
Les cotations sont données à titre indicatif, adaptez-les à vos envie et contraintes.
Steen |
Faites découper les différentes pièces à la longueur souhaitée par la scierie. Les découpes d’assemblage, les obliques et les arrondis seront faits avec une bonne scie sauteuse ou à la scie égoïne, après avoir effectué un traçage très précis. Pour que le rendu final soit esthétique et solide, il est très important de réaliser des découpes bien droites, afin que les pièces se joignent bien.
L’assemblage pas à pas
La précision dans les assemblages garantie une meilleure tenue de la table dans le temps.
Steen |
Les supports des bancs seront d’abord assemblés entre eux, puis fixés sur les pieds avec des tire-fond. La tête des tire-fonds ne doit pas dépasser et le trou doit être assez large pour la clé de serrage. Tout le reste est simplement vissé, en prenant soin de faire des avant-trous et de bien enfoncer les têtes de vis.
Pour une protection optimale, le bois peut-être huilé avant assemblage, certaines parties ne seront plus accessibles ensuite.
Steen |
Protégez les pieds
Pour éviter le contact direct du bois avec la terre, la liaison au sol est assurée par des fers à béton de 20 mm scellés dans quatre petits plots de béton. En effet, le bois contre la terre souffrirait de l’humidité ou des nuisibles et s’abîmerait. Les fers viennent s’encastrer au centre de chaque pied dans un trou de même diamètre percé dans l’axe. Cela nécessite un repérage très précis. Solution plus simple : un boulonnage sur des pattes métalliques prises dans les plots.
Soignez la finition
Pour le plateau et les bancs, on appliquera une huile dure en trois couches minimum, avec séchage et léger ponçage au papier de verre très fin entre chaque couche. Pour cela, misez sur une lasure naturelle ! Souvent composée en partie d’huile de lin, elle protège les bois de la pluie, du vent et du soleil. Elle est fongicide et prévient le dessèchement. L’eau ne pénètre pas mais le bois respire. Disponible en plusieurs coloris, pensez à l’appliquer sur la table lorsque celle-ci est bien sèche. Pour voir la réalisation terminée et comment elle a vieilli, venez la voir au Parc écologique Terre vivante !
Où placer la table ?
Avec son petit air de table de pique-nique elle trouvera facilement sa place au fond du jardin. Sous un arbre, pour profiter d’une ombre bienfaisante, elle accueillera famille et amis. Vous pouvez aussi la placer sur la terrasse, à deux pas de la maison sous couvert d’un voile d’ombrage.
Luc Valentin