Les fruits et légumes qui ne correspondent pas aux critères de forme ou calibre sont généralement écartés du marché.
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« En France, 10 millions de tonnes de denrées alimentaires par an sont perdues ou jetées tout au long de la chaîne agro-alimentaire », et 32 % des pertes alimentaires ont lieu au stade de la production selon l’Ademe. « Pertes, surproductions, produits déclassés… les causes du gaspillage dans la production agricole sont multiples », rappelle France nature environnement (FNE). Par exemple, les fruits et légumes ne répondant pas à un cahier des charges contraignant en termes de calibrage ou encore de forme et aspect peuvent être écartés de la vente – déclassés –, bien qu’ils soient aptes à la consommation.
Pour à la fois réduire ce gaspillage à la source, mais aussi pour soutenir l’agriculture française en commercialisant les invendus agricoles, la jeune entreprise Atypique met en relation des structures fournisseuses de fruits et légumes (exploitation, coopérative, SARL…) avec des structures acheteuses (GMS, restauration collective ou commerciale, magasin spécialisé…). Depuis janvier, ce sont plus de 300 tonnes de fruits et légumes « parfaits du point de vue nutritionnel et gustatif » qui ont été sauvés. L’entreprise permet ainsi la réintégration sur le marché de fruits et légumes frais, français, majoritairement labellisés bio ou haute valeur environnementale (HVE), aux défauts esthétiques légers ou importants, au calibre trop gros ou trop petit, issus de stocks normaux ou d’excédents de récolte.
Un système vertueux pour à la fois « aider le monde agricole à vivre plus dignement » en reversant un complément de revenus aux producteurs et productrices, mais aussi en proposant à la restauration « une matière première de qualité a un prix très attractif. C’est gagnant-gagnant », affirme l’entreprise Atypique. Les pêches et nectarines en dessous de 65 g – interdites à la commercialisation et laissées au verger –, les pommes de plus de 270 g – jugées trop grosses et difficiles à vendre –, ou encore les choux-fleurs aux feuilles jaunies ou aux taches brunes pourront dorénavant être consommés plutôt que gaspillés ! Initialement implantée en région Auvergne-Rhône-Alpes, et forte de son succès, l’entreprise ouvrira dès septembre 2022 un second entrepôt en Île-de France. Une nouvelle étape dans la lutte contre le gaspillage alimentaire en France !
Madeleine Goujon