Un barrage à Tignes.
R. Biscaldi | Unsplash
« D’ici à 2070, en particulier sous l’effet des changements climatiques, le débit des cours d’eau va diminuer drastiquement (de 15 à 40 %). Si nous conservons le modèle actuel, le niveau de la Seine, par exemple, baissera sensiblement de l’ordre de 30 %. » Fin juin, la fédération nationale de la pêche en France (FNPF) alertait sur l’état inquiétant de la situation hydrologique des rivières métropolitaines. « La sécheresse n’est plus un phénomène exceptionnel, elle devient la norme », est-il écrit dans son manifeste.
Un constat préoccupant
Tarissement des sources d’eau, disparition de zones humides – berceaux de la biodiversité et fondamentales pour leurs services rendus aux humains –, évaporation de l’eau retenue dans les barrages ou réservoirs due à la hausse des températures, baisse du niveau d’eau et du débit des rivières dangereuse pour la faune aquatique sont quelques-unes des préoccupations majeures de la fédération. Posant la brutale question « pourrons-nous encore voir des poissons nager dans nos rivières dans 50 ans ? », la FNPF appelle tant les pouvoirs publics que le grand public à prendre conscience de l’urgence du problème et agir en conséquence : il faut « sauv[er] nos rivières ».
Des revendications pour agir
« Sans eau, il n’y a pas de vie » : bien commun essentiel, la fédération revendique à travers son manifeste et quelques courtes vidéos une gestion de l’eau plus « économe, concertée et équilibrée », faisant notamment état du nombre important de départements en vigilance sécheresse au début de l’été. Elle demande également une « politique de restauration de la continuité écologique ambitieuse et stabilisée » face à la quantité de moulins, barrages, microcentrales et autres ouvrages infranchissables par les poissons migrateurs, ainsi que la sanctuarisation de milieux humides menacés.
Vous pouvez en apprendre davantage sur la campagne de la FNPF en suivant ce lien.
Madeleine Goujon